Aller simple en avion pour Perpignan…

…Retour toujours aussi simple en Audi 200 turbo !

J’imagine que vous consultez régulièrement  le Forum du club, moi aussi! Il ne m’en a pas fallu beaucoup pour être attiré par un message posté en date du 14 février par notre trésorier, Patrick.

On pouvait lire ceci : « Audi 200 turbo à vendre de la part de Bernard », il y avait 3 photos qui illustraient cette jolie voiture. Je me suis dit : « tiens tiens » …

De fil en aiguille, comme on dit chez nous, je montre cela à Andrée. Elle me réplique aussi vite: « Renseigne toi auprès du Monsieur et si c’est moins de 2.000 Euros, je veux bien que tu l’achètes ». Aucun regret à avoir sur le mariage… 🙂

Cependant, sur les photos, j’avais remarqué les 2 derniers chiffres de la plaque d’immatriculation qui renseignaient le département en question, il s’agissait du numéro « 66 »,  qui correspond aux Pyrénées orientales, c’est à dire du coté de Perpignan, ce qui nous séparait d’environ 1.100 kilomètres de Bruxelles. Ce n’est pas la porte à côté.

Après avoir contacté l’intéressé par e-mail en lui demandant des renseignements complémentaires,  et le prix souhaité, je reçois enfin, 3 jours plus tard (dieu que c’est long quand vous avez une envie subite dans la tête), une réponse. Notre vendeur était très explicite et me renseignait sur les récents frais effectués sur le véhicule en question, il me parlait d’une voiture dans un état exceptionnel pour son âge et en demandait la somme de 2.000 Euros. Exceptionnelle… Elle en avait tout l’air, mais c’est toujours exceptionnel pour celui qui vend…

Que faire ? Je me lance et l’interroge sur son dernier prix… Il me répondra : « si personne n’accepte ma demande, je reverrai mon prix à la baisse » et dans la foulée, je lui avais précisé qu’à 1.750 Euros, je prendrais la voiture. Un accord téléphonique nous fixera  sur un prix de 1.800 Euros.

Vendu, marché conclu. C’est bien beau, mais encore  fallait-il  se rendre à Perpignan, le train aussi bien en 2ème qu’en 1ère classe ne garantissait pas de places assises, on appelle cela « Overbooking »,… ils vendent plusieurs fois les mêmes places en tablant sur des désistements de dernières minutes.

Et alors, me dit Bernard : « il y a Ryanair, seulement voilà, vous atterrirez non pas à Perpignan, mais bien à Gérone. J’irai vous chercher à l’aéroport», à savoir à 90 kilomètres de son lieu de résidence. Voilà un vendeur qui m’a l’air bien serviable ; par les temps qui courent, on se méfierait presque. Mais au téléphone, pas de doute, la confiance est de mise.

Nous tombons d’accord sur une date, le dimanche 24 février,  pour nous rendre à l’aéroport de Gosselies et prendre le vol Ryanair numéro 6.906 à destination de Gérone en Espagne. Oui, j’ai noté le numéro du vol, ce n’est pas le premier pour l’avion, mais pour moi, si… Et c’est bien parce qu’il s’agit d’une bonne cause que je rentre dans ce zinc…

Bernard nous avait dit qu’il ne savait pas venir nous chercher avant le lundi 25 au matin, car le dimanche était une journée un petit peu spéciale durant laquelle le couple accueillait leurs parents respectifs.

Dans le train qui va de Bruxelles à Charleroi, j’avais proposé  à Andrée de nous rapprocher autant que possible de Perpignan, puisqu’il ne sera quand même que 17 heures, une fois sur place.

Nous nous sommes renseignés pour un train de Gérone à Perpignan, mais la gare de Gérone est à 20 kilomètres de l’aéroport…, comment va-t-on nous y rendre ?

Coup de chance, dans la file d’attente pour monter dans l’avion à Gosselies, il y a Jean-Paul et Naima qui entendent notre conversation et se rendent dans la localité de Lecaet qui est situé un peu plus loin. Ils ont loué une voiture à l’aéroport de Gérone et nous proposent de la partager avec eux, et de nous déposer à Perpignan.

Voilà qui change pas mal de choses. Aussitôt dit aussitôt fait, à la descente de l’avion, nous nous engouffrons dans une Ford Fiesta verte  (c’est pour la bonne cause encore une fois … J ) et prenons le direction de la France.

J’en profite alors pour téléphoner à notre vendeur,  lui signalant que nous serons aujourd’hui même dans la localité de Perpignan et que cela nous fait gagner pas mal de temps. Je lui demande quelle est la sortie qu’il faut prendre pour se rendre à son domicile le lendemain.

Voici sa réponse : « Ca c’est super, vous descendez à Perpignan sud, vous m’attendez sur le parking du péage et je viens vous chercher avec mon Freelander, vous dinerez (souper en Belgique) avec nous, vous ferez connaissance de ma maman qui a 97 ans et de mes beaux-parents qui ont 85 ans, et nous vous logeons  à la maison, mon épouse va préparer votre chambre. Et bien, voilà à nouveau la confirmation que Gérard n’est pas n’importe qui. Nous ne sommes pas au bout de nos surprises.

Une fois le péage franchi, nous attendons sur le parking convenu, toujours en compagnie de Jean -Paul en Naima et quelques minutes plus tard, nous  reconnaissons dans la lueur des phares un Freelander. Nous ne sommes plus alors qu’à 10 minutes de la « belle 200 turbo ». En arrivant dans la superbe propriété, je la vois immédiatement, mais, mais elle est… mais ELLE EST SOUS BACHE.

Avant de lever le voile…verre d’accueil – apéritif, en compagnie de toute la famille avec qui nous faisons connaissance, et ensuite,  accompagnés de Bernard et de son épouse, sous les projecteurs du jardin, puisque la nuit est tombée, la bâche est enlevée. Andrée et moi-même découvrons une Audi 200 turbo qui sort réellement de la concession ou presque, le rêve devient réalité, les époux Argosti nous disent : « la BMW, ce n’est pas pareil », le papy et les mamys nous l’ont confiés au creux de l’oreille lors de l’apéritif : « L’AUDI, on la regrettera ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après avoir pris quelques clichés pour vous tous, nous prenons place à table pour le repas du dimanche soir, comme dit Madame Argosti : des huitres, du saumon, de la  potée sont au programme, accompagnés d’excellents vins,  nous sommes bien en France.

Lundi matin, après un bon petit déjeuner, après avoir eu droit à une douche très relaxante, Bernard m’invite à aller faire le plein avec lui de la voiture, mais ai-je bien  compris ? Oui oui, il veut la conduire une dernière fois et tient par la même occasion à me payer un plein d’SP 98 pour le voyage du retour. Me voilà au volant de cette fabuleuse 200 turbo. Mais ce n’est pas tout, l’épouse de Bernard veut accompagner sa regrettée 200 turbo jusqu’a la sortie de Perpignan pour voir « partir » son Audi. C’est ainsi que les époux Argosti nous suivront jusqu’au péage, à l’entrée de l’autoroute, pour dire au revoir. Ce fut un moment émouvant, tant pour eux que pour nous.

La suite ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous sommes rentrés sur Bruxelles sans le moindre problème, après avoir parcouru la distance de plus ou moins 1.200 kilomètres, au volant d’une voiture exceptionnelle, celle qui fut nommée à l’époque, dans la presse,  la berline de série  la plus rapide. Un retour facile, ou à nouveau, un aller simple, en voiture cette fois, mieux que l’avion!

Andrée et Thierry.

 

 

 

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