Georges Tomsen : Interview !

« Les passionnés sont de plus en plus nombreux et ça fait chaud au cœur… »

Au sein du club, peu de monde connaît réellement Georges Tomsen mais le mal sera vite réparé avec le petit jeu de question réponse auquel  il a bien voulu se résoudre et ce, sous la plume de sa propre fille, qui pour l’heure, s’est faite reporter pour Audi Héritage!

Audi Héritage (AH) : Cette seconde participation aux Boucles de Spa s’est achevée avec une victoire de classe. Que retenez-vous de cette 50e édition ?

Georges Tomsen (GT) : Il y avait plus de monde que l’an passé sur le parcours et le plateau de voitures était encore plus beau. Les passionnés sont de plus en plus nombreux et ça fait chaud au cœur de voir encore des gens qui crient à 2 heures du matin. A Francorchamps, par exemple, on a eu droit aux applaudissements des membres du club Audi-Héritage. C’était fort chouette. Au niveau de l’organisation, ça semblait être plus structuré mais il y a encore des manquements au niveau des contrôles de secteur de régularité ainsi qu’une mauvaise gestion dans l’explication des classements. On a pris dix minutes de pénalités et on ne sait toujours pas pourquoi… Sinon, en ce qui concerne le classement, il aurait pu être meilleur mais on gagne notre classe, ce qui est déjà une belle petite victoire. L’expérience avec Françoise a vraiment été super. On sent vraiment qu’elle gère bien.

AH : L’an dernier, vous étiez au volant d’une Cortina. Avez-vous ressenti une grosse différence ?


GT : La Cortina était, c’est vrai, plus facile à conduire car elle était préparée pour ça avec une boîte courte, une suspension rallye, … ce que n’a pas l’Audi. L’année précédente, on louait la voiture. On ne devait s’occuper de rien, on ne faisait que conduire. Ici, la Quattro c’est une voiture qu’on a commencé à transformer mais il n’y a encore que les sièges baquets et le frein hydraulique. L’Audi est plus lourde et encombrante mais elle est très fiable. On n’a pas eu le moindre souci. Il fallait également pouvoir gérer le côté assistance. C’était donc fort différent sur plusieurs plans.

AH : Cette passion n’est pas nouvelle, d’où vous vient-elle ?

GT : En 1962, mon papa, qui n’a jamais été un grand passionné, m’a emmené au grand prix de Belgique. Mais je n’ai jamais compris pourquoi on était parti avant la fin. En fait, c’était pour éviter les embouteillages ! Il m’est sans doute resté un goût de trop peu… Willy Mairesse était mon idole à l’époque. Et à 18 ans, j’achetais mon premier kart, un kart d’occasion. Quand je suis allé à ma première course, je n’ai jamais osé sortir de la voiture tant il avait l’air dépassé. Du coup, je l’ai revendu et j’ai continué à économiser pour en acheter un autre.

AH : On peut dire que vous n’avez pas lâché l’affaire et ce, malgré les remontrances familiales…


GT : Ils disaient que ça coûtait cher, que ça sentait mauvais et que c’était sale mais je n’ai pas vu les choses sous le même angle ! J’ai commencé le karting en 1977. J’ai fait un arrêt en 1981 à la naissance de mes enfants. A ce moment là, j’avais décroché trois titres (vitesse). J’ai ensuite rempilé et remporté quatre nouveaux titres entre 1989 à 1995 (vitesse et endurance). Ensuite, j’ai stoppé définitivement le karting. J’ai eu l’occasion de faire les 24h deux chevaux et la Fun Cup certes sans trop de résultats mais avec les encouragements familiaux cette fois !

AH : Comment êtes-vous passé aux rallyes de régularité ?


GT : C’est assez simple. Un jour, j’ai acheté une vieille voiture et un ami, qui est d’ailleurs mon copilote habituel, m’a entraîné vers les rallyes de régularités. J’avoue qu’au début j’étais assez sceptique. Je m’imaginais à tort une sorte de balade touristique. Et ce n’est pas du tout le cas. Ca m’amuse beaucoup et j’apprécie vraiment la formule des Boucles. Ce serait parfait si l’on pouvait avoir un petit championnat avec plusieurs épreuves. J’aimerais aussi aller faire quelques rallyes de régularité à l’étranger. En janvier, nous avions fait le rallye Neige et Glace et en avril, nous irons en Corse. On verra pour la fin de l’année mais on pense déjà à l’Espagne ou au Portugal.

AH : Un dernier mot ?

GT : J’ai été frappé par le nombre de personnes qui ont la nostalgie des voitures qui n’ont pas des mécaniques aseptisées et où le mot pilotage a encore un sens.

Merci  Georges, merci Mademoiselle.


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