Panorama sur les Audi suisses en 2010

Voilà des années que je me rends en Suisse pour les vacances, le pays des véhicules à quatre roues motrices par essence. Rappel historique: les premiers véhicules à quatre roues motrices se sont limités longtemps aux Jeep américaines (Willys ou leurs dérivées) et aux Land-Rover 88 et 109, soit des véhicules rustiques et principalement utilitaires.

Les années 70 ont amené le Range Rover et les nouvelles générations de 4X4 américaines comme le Blazer ou le Bronco, mieux accueillis en Suisse grâce à une taxation moins contraignante et à la suprématie des motorisations à essence. Les années 70 ont aussi vu arriver les premières berlines 4×4, les fameuses Subaru qui ont trouvé très rapidement preneur grâce à une gamme complète (berline, break, hatchback) renouvelée régulièrement.

Aujourd’hui, les Subaru sont toujours assez populaires et les surpuissantes Impreza (surtout les 2 générations précédentes) sont les reines des routes de cols, enroulant les lacets et se jouant des autres véhicules grâce à leurs accélérations fantastiques.
Oui mais nous venons de passer allègrement les années 80 qui ont pourtant vu l’avènement de la véritable révolution de la voiture tous-temps : l’Audi quattro !

Si je n’ai pas de souvenir précis d’UR ou Sport quattro, sans doute plus présentes dans les grandes et riches villes de Genève, Lausanne ou Zurich, les berlines 80, 90 et 100 quattro se croisaient partout. Il y a encore 10 ans, les jeunes conducteurs se payaient comme premier véhicule une ancienne 80 ou 90 quattro… Catalysée le plus souvent. Les rugissements des 5 cylindres retentissaient dans les vallées étroites du Valais, enrhumant les voitures des touristes peu habitués à ces routes exigeantes.
Cette année, j’ai décidé de visiter les cantons alémaniques, avec comme but les grands glaciers d’Aletsch et du Rhône (en Valais) et surtout, découvrir les grands cols routiers. Furka, Susten, Grimsel, Maloja, Schollenen…Voilà ce qui fut mon aire de jeu pendant 14 jours. Des lacets en épingle, des courbes serrées en viaduc, des tunnels à tous les coins de montagne… Mais pas de 5 cylindres à se mettre sous la dent. Les voitures puissantes d’aujourd’hui rentrent dans le rang, ne se permettant que de rares accélérations à peine audibles. Une page est tournée.
Airolo, ville du Tessin située à l’entrée sud des tunnels routier et ferroviaire du St-Gothard, je décide de remonter le col par l’ancienne route… Il pleut… La voiture rouge sombre que j’aperçois au bout de la rue me semble bien familière… Une Audi 80 Typ85 quattro rutilante ! Quelle chance. Mais en Typ85, c’est une 4 cylindres 112ch. N’ayant pas de plateau, je suis obligé de la laisser là… Avec regrets.
La ville d’Andermatt, à présent débarrassée du trafic routier depuis la construction du tunnel du Gothard il y a 30 ans ne voit plus guère passer que quelques voitures par heure… Mais c’est un nid à Audi !  Devant la gare, une 90 Typ85, sans indication de motorisation ni de transmission intégrale mais de l’autre côté de la ville, une autre 90 rouge métallisé de la même génération mais équipée d’un moteur 2,3 E et des jantes alu de série. Voilà pour le passé… Et pour le présent? Le hasard m’a amené devant un bâtiment abritant la Fédération Fédérale de Ski… Et les braves sportifs se déplacent dans de superbes Audi, j’y donc vu une A6 Avant et une Q5 qui affichaient leur origine sans honte.
Le WE du 15 août, je suis descendu au bord du Lac Majeur et de Lugano… Où d’autres surprises m’attendaient. A l’aéroport de Lugano, une ancienne et rare 80 Turbo-diesel qui doit dater des années 81à 84 et qui avait encore belle allure. Une A2 avec calandre aérodynamique s’est aussi gentiment laissé photographier. Merci futur «collector item».

Le grand tour des hauts cols m’a permis de découvrir quelques autres belles voitures : une V8 immatriculée dans le Var se trouvait à Gleitsch, au pied du glacier du Rhône…qui ne cesse de reculer. Laurent, j’ai pensé à toi en appuyant sur le déclencheur. Les routes du col de la Furka tout proche m’ont permis de photographier une 80 modèle 86, toujours avec le glacier du Rhône en arrière-plan. Une récente A5 Coupé  fait la belle sur fond de la route de la Furka. Impressionnant non ?

Plus bas dans le Val de Conche, devant un garage VW, une 100 Typ44 beige métal, 5 cylindres, est à vendre. Dommage que la sellerie soit déchirée et qu’une portière a été  repeinte. D’autres Typ44 se sont montrées à mon passage : une Avant quattro blanche et rouillée à Schwyz mais une autre en bien meilleur état dans la région des sources du Rhin.

La montée au col de la Maloja est une expérience inoubliable, je n’avais jamais vu une route avec un tel «empilement» de tronçons de routes et de tournants en épingles. J’y ai passé une heure à regarder passer les voitures… Mercedes 450 SEL (d’avant 1980), Porsche 956, quelques ancêtres anglaises… Mais juste une A3 blanche et une 80 verte pour la marque aux 4 anneaux.
La Maloja franchie, me voilà en Engadine dont la ville bien connue de St-Moritz me réserva bien des surprises. Par le plus grand des hasards, je suis passé devant la concession Audi où un arrêt s’est rapidement imposé. Ceux qui me connaissent savent que je suis amateur de catalogues… Et la main mise sur 3 exemplaires des catalogues de l’A1 est déjà une belle prise…
Mais que pensez-vous de la photographie de la photo encadrée d’une UR de rallye? Avez-vous remarqué l’autographe de Stig Blomqvist? N’est-ce pas une belle surprise ?
Mais ce n’est pas fini, une assez belle Audi 100 Typ44 quattro rouge est garée devant le show-room… Attendant simplement un entretien de routine. Serait-ce la voiture qui a gravi le tremplin à ski de la publicité qui servit de thème au stand à Ciney?

Vous en voulez encore? Une Sport quattro était également garée devant la concession. Bleue mais à la peinture écaillée à certains endroits, un habitacle à priori impeccable. La voiture n’avait pas de plaques minéralogiques mais n’est pas à vendre pour autant, elle est en révision d’après le vendeur. C’était là une sacrée surprise, vous en conviendrez.
St-Moritz est une station de prestige… Les hôtels et palaces que l’on rencontre en sont la preuve. Les marques de voitures de prestige s’y bousculent. Mais à votre avis, laquelle de ces 2 voitures a le plus de classe : la Rolls Royce… ou le Coupé Audi bleu ?
Alors, vous ai-je convaincu de vous rendre sur place ?
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