L’estivale 2010 : ce que vous avez raté en fonçant dans vos UR

Dernier weekend de juin 2010, l’été est bien là, le soleil et les températures élevées sont de la partie. A bord de mon Audi 100 CS 5E, je chemine en direction de la région du Sud de Charleroi, une région qui a servi de cadre à mon adolescence… Adolescence qui a m’a permis de voir apparaître les Audi 100 CS en 1981-82. Vous l’aurez compris, c’est un voyage important pour moi qui se dessine pour cette estivale.
C’est un grand choc de découvrir la cinquantaine de personnes que représentent les participants à l’estivale,  moi qui était habitué aux petits groupes d’Ingoldstadt, Essen ou Ciney.
Lors du petit-déjeuner, je me rends compte que je ne connais pas grand monde et par prudence, j’entame la conversation avec Jean-Claude. Le roadbook est distribué …je me régale du parcours…que je suivrai sur la carte Michelin, étant peu habitué aux roadbooks.
Avant le départ, séance photos improvisée à l’initiative de Thierry : les deux 100 Typ43 (la CD d’Etienne et ma CS) et l’une de ses 100 typ44.
Ah, des moteurs s’ébrouent, c’est le groupe des UR qui s’en va. Pensée spéciale pour Arnaud qui étrenne sa quattro. J’entame le parcours commun avec la Titien-mobile et celle (80) de son filleul, et ainsi de la Thierry-mobile… Sur quelques centaines de mètres, car Etienne, suivi de Thierry (le roadbook ne le tentait pas?) ont pris la tangente pour des raisons logistiques. Je me suis donc retrouvé seul, à circuler dans l’entité de Gerpinnes (mon ancienne commune). J’ai fait quelques arrêts photo (je vous étonne n’est-ce pas?), ce qui m’a permis de voir passer une meute de quattro/coupé qui avaient laissé partir le groupe afin de, tels des fauves, fondre sur leur proie à qui ils avaient laissés l’espoir bien vain du salut dans la fuite… Les 5 cylindres furieux rugissent, la caravane passe…
J’ai continué mon chemin, immortalisant des scènes qui me permettent aujourd’hui d’écrire ce chapitre de compte-rendu de l’estivale, qui est intitulé « ce que vous avez raté en fonçant dans vos UR »  Jacques avait déjà montré son enthousiasme à l’idée lors du barbecue.
Plutôt qu’un long discours, laissons les images montrer quelques éléments de l’histoire de la région.
En remontant la vallée de la Biesme, nous passons devant le château d’Acoz, qui fut un moment la propriété de la famille d’Udekem avant de passer à la famille Pirmez en 1860.
Quelques kilomètres plus loin, nous entrons à Gerpinnes, l’occasion d’une rapide halte devant le château d’En Haut, construit au XVIème siècle et qui fait office d’Hôtel de ville depuis 1972.
Le road book nous fait sortir du village par une route serpentant dans les rues étroites. Qui d’autre a remarqué cette bâtisse du clos de la Rochette ?
Quelques fermes de l’entité méritaient également l’intérêt, comme celles-ci, de style très différent.
Le roadbook indiquait une bifurcation vers Florennes mais l’annonce d’une fête locale me fait prendre la décision de passer par Mettet et son circuit… Le modèle CS n’a-t’il pas vocation sportive ?
Le temps passe et je roule bon train vers le site des Barrages, non sans fixer le F-84 Thunderjet qui défend encore la base aérienne de Florennes. Comment? Que dites-vous? Ce sont des F-16 qui ont pris la relève… C’est noté !
Le site des Barrages de l’Eau d’Heure, destination ultime de l’estivale, est loin de m’être inconnu, y ayant passé de nombreuses heures après l’inauguration des barrages en 1980. A l’époque, le site n’était pas aussi développé au niveau touristique qu’aujourd’hui. La construction des barrages avait un but économique avant tout : soutenir le débit de la Sambre, de la Meuse et du canal de Bruxelles et indirectement l’industrie carolorégienne et liégeoise. Le site comporte 2 barrages principaux et 3 pré-barrages (dont celui du Ry Jaune où est organisé le barbecue).
La particularité du site est que le barrage de l’Eau d’Heure ne pouvait contenir le volume d’eau voulu sans inonder le village de Cerfontaine. Afin d’éviter cette issue, c’est une vallée latérale, celle du ruisseau de la Plate-Taille qui fut barrée par le grand barrage du même nom. Ceux qui ont eu l’occasion de circuler sur le site ne me contrediront pas lorsque j’évoque l’aspect impressionnant de l’édifice. Le mur est long de 790m et haut de 70m. Une tour surplombe l’ensemble donnant à l’œil de l’observateur une perspective des plus plaisantes.
Pour terminer sur l’aspect technique, le mur retient 66 millions de mètres-cube d’eau, de quoi recouvrir le territoire belge d’une couche de 2 millimètres d’eau.  Le barrage est équipé de 4 turbines-alternateurs qui ont une double fonction : de nuit, transférer de l’eau dans le barrage supérieur… qui sera turbinée de jour afin de produire de l’électricité à prix supérieur.
Il ne me reste plus qu’à rejoindre le lieu de rendez-vous au Ry Jaune non sans une dernière séance photos dans le port de plaisance…afin d’immortaliser ma CS trente ans après avoir participé à la mise à l’eau du hors-bord de mon voisin, lequel était tracté par une Audi 100 CS 5E vert Lhassa… La boucle est bouclée… Que le barbecue commence….
Les barrages de l’Eau d’Heure en chiffres
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