Le 100 CS quattro de Thierry

une auto qui n’a pas froid aux yeux 😉

Vous souvenez-vous de cette publicité extraordinaire et révolutionnaire pour l’époque (rien à voir avec les chevrons bien entendu) qui montrait à la télévision une superbe Audi 100 CS quattro rouge montant une rampe olympique de lancée au ski, sans trucage et uniquement grâce à sa transmission intégrale ?

Quel souvenir, n’est-ce pas ! Une publicité qui avait su convaincre environ 8000 heureux propriétaires à l’époque.

Mais laissons la parole à Thierry qui ne pourra que mieux nous présenter sa toute belle 100 CS quattro.

Que dites vous? Comment cette voiture exceptionnelle est arrivée chez moi ? C’est toute une histoire, vous savez. J’espère que vous avez le temps. Un jour de l’automne 1987, un ami garagiste me laisse essayer une audi 100 2,2 litres chassis 43 encore avec 136 et sans direction assistée, en option sur ce modèle. Il m’a juste dit : fais attention, parce que la voiture est vendue ! J’ai fait une dizaine de kilomètres et au retour, ma phrase à été comme un gosse: « j’en veux une». Le véhicule essayé avait déjà quelques années et il avait été vendu 45.000 francs belges.

Je cherchais une voiture et mon budget tournait aux environs de 250.000 francs. Pour ce prix là , me dit-il, tu sais avoir non plus un chassis 43, mais un chassis 44. (j’avais 25 ans et j’étais tout content de monter ainsi en grade)

Un coup de fil, et me voilà déjà parti pour rencontrer ma première audi 100 chassis 44 1921 cc 5 cylindres CARBU 100 cv (c’était une deuxième série, donc le début du chassis 44 ), 11/ 1982, gris zermat. J’ai roulé avec pendant 33 mois et au mois de septembre 1990, lors de la chute du mur de BERLIN (fier de mes 158.000 kilomètres), les marchands de Bruxelles ne cessaient de m’arrêter dans la rue pour voir si je ne vendais pas l’audi. J’avais entretenu le véhicule de la même façon que je les entretiens toutes, donc en superbe état ! Entre temps (je vous avais dit que ce serait un peu long ). Je finis par craquer et des allemands emportent un jour le véhicule pour le ramener dans sa mère patrie. Le véhicule commençait à présenter de méchants frais, crémaillère de direction, embrayage, disques de freins et plaquettes etc..

Le temps d’enlever mes plaques, la voiture était déjà sur le camion et je reçu la somme de 100.000 francs tout en sachant qu’il y avait des frais pour au moins 80.000 francs.

Mais me voila sans voiture, je me tourne alors vers un marchand qui me montre alors une toute belle 2,2 litres 138 cv de 1987 avec 82.000 kilomètres. A tout hasard, je lui demande s’il n’a pas une Quattro qui traîne dans le coin, le temps d’un coup de téléphone et nous voilà embarqué sur Anvers pour voir une première fois un 100 CS QUATTRO de 1987, tellement mal mené que même pour rien , c’était encore trop cher… j’ai alors acheté la 2,2l du marchand en attendant de trouver le 100 CS QUATTRO actuel sur le « vlan » de Bruxelles, elle affichait 78.000 kilomètres et avait l’air en état, l’intéressé n’avait jamais osé rouler sur un manteau neigeux avec. J’ai revendu aussitôt la 2,2l que j’avais acheté.
Voila, vous savez tout. J’ai possédé en fait 2 autres châssis 44 avant le 100 CS QUATTRO.
Mon véhicule est sorti des chaînes de montage en Octobre 1986.
Comme toutes les 100 CS QUATTRO, la motorisation proposée ici est le 5 cylindres 2226 cm³ 138 CV avec une injection mécanique de type KU, le jeu des soupapes est à rattrapage hydraulique.
Son numéro de châssis est 048649. Il est dépourvu du système de freinage ABS alors proposé uniquement en option et monté d’origine à partir du numéro de châssis 073363. Il n’y a non plus ni airco ni ordinateur de bord. Les deux options équipant le véhicule sont le toit ouvrant manuel et les vitres électriques qui poseront des problèmes durant toute la vie de la voiture. La sellerie, dont les sièges à l’avants sont semi-baquet, est recouverte de tissu QUARTZ AS, introuvable à ce jour.

Depuis son achat le 2 décembre 1991, j’ai parcouru plus de 200.000 kilomètres puisque à l’heure actuelle j’ai atteint le chiffre de 280.000 kilomètres, sans gros problèmes.

Les grosses pannes sont :

– crémaillère de direction à 150.000 km

– embrayage à 175.000 km

– joint de culasse à 180.000 km.

MAIS POURQUOI UNE 100 CS QUATTRO ?

C’est une 100 pas comme les autres avec son train avant, ses freins, ses rapports de boîte de vitesse, ses jantes types “Ronal” en 15 pouces à 5 boulons de roues, qu’elle empreinte à sa grande sœur la 200 TURBO QUATTRO .

Le 100 CS QUATTRO ne sera produit que pendant 33 mois à savoir de Mars 1985 à Décembre 1987, le nombre de véhicules produits est estimé à environ 8000, mais le mien est unique, évidemment .

Thierry BIHAY.

© PBLCT / AUDI-HERITAGE 2004

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