En 90 à Ingolstadt

Joyeux anniversaire…

« On n’a pas tous les jours 20 ans, ça n’arrive qu’une fois seulement… »

C’est décidé, cet été 2006, pour fêter les 20 ans de mon Audi 90 quattro, je lui offre un petit tour en Bavière, et un retour aux sources pour elle, puisque nous nous arrêterons là où elle a vu le jour, à Ingolstadt.
Certains me traiteront de fou, ou d’assassin, puisqu’au minimum, le compteur risque de prendre 2500 km de plus en moins d’une semaine, bref de frôler désormais les 200.000 bornes. Mais le plaisir d’emmener mon 5 cylindres au milieu des alpes bavaroises, comme au bon vieux temps, est plus fort que tout. Je garde en effet des souvenirs impérissables de mes vacances à la fin des années 80, avec la 90 grise de mon papa, dans le Berchtesgadener Land.

Cet arrêt au musée Audi d’Ingolstadt correspondra à peu de choses près, jour pour jour, à notre visite, il y a un an déjà, aux 25 ans de la quattro, que nous avons fêtés en grande pompe avec notre club et l’ACI.

Alors que le déluge s’abat sur la Belgique , on peut s’estimer heureux d’arriver à destination, sans soleil mais par temps sec, devant les bâtiments et le Mobilemuseum d’Audi. 700 km d’une traite, depuis Namur, sans le moindre problème mécanique, avec tantôt des averses et  des orages, tantôt le soleil. Vitesse de croisière à 120-130 km/h , et quelques petites pointes là où c’est permis, sans toutefois malmener la cavalerie. Nous y sommes à 12h30 pile (oui, le réveil s’est manifesté très très tôt… vers 4h du mat, tout le monde ne semblait pas content, mais j’ai cru bon d’invoquer d’éventuels embouteillages et travaux sur la route pour motiver le départ à 5h25) .

Midi passé déjà. C’est l’heure de dîner, ce qui va me permettre d’expliquer plus facilement cet arrêt à Ingolstadt… Comme dirait Fa, Chou, je connais un chouette resto ici…. Ça tombe bien, le restaurant de notre firme préférée offre de délicieux plats «  cuisine du monde », préparés devant vous par des chefs qui n’utilisent que des ingrédients frais. Un peu de l’Italie, un peu de l’Asie… vite vite vite, ne traînons pas à table, j’ai hâte de revoir le musée et ses éventuels changements, ses nouveautés, ses merveilles. Là, je sens bien que mon explication sur cet arrêt soit disant non prévu au planning et non prémédité est de moins en moins crédible. On sent bien que j’ai du y penser bien avant l’heure de midi…

Alors que le 3ième et 2ième étages du Mobilemuseum ont fort peu changés en une année, si ce n’est le majestueux ascenseur à voitures offrant une panoplie toute neuve d’Audi, principalement axé courses et rallyes, le premier plateau, par contre, a fait peau neuve. Une exposition à thème, estivale, dirons-nous, puisque Audi y expose ses plus beaux bijoux, des cabriolets, en agrémentant l’étage d’un beau défilé de chapeaux  de tous les âges, et de capotes… qui ont marqué nos 4 anneaux. Voyez plutôt. On ne peut rester de glace devant une si jolie audi 80 cabriolet, toute rouge, ou en face de Romy Schneider, arborant un sourire coquin tout près de sa belle DKW Sonderklasse toute de noire vêtue. Comment ne pas craquer aussi devant la belle 100 LS automatique et cabriolet? Les chefs d’œuvre d’avant guerre n’ont pas été oubliés, comme les toutes dernières créations, d’ailleurs, puisque la RS4 cabriolet fait joujou avec une petite voiture à pédale, pour enfant. A moins que ce ne soit l’inverse.

Bref, des photos des photos, encore et toujours des photos rien que pour vous.  Toutes respirent fortement le slogan que nous aimons tant, Audi Au Féminin. Certaines photos sont bien connues, d’autres sortent tout droit des archives top secret d’Audi Tradition, je suppose. C’est beau, tout simplement. Il faudra, 2 heures plus tard, que la raison des 200 km restant à parcourir  pour arriver à Berchtesgaden, me rappelle à l’ordre pour sortir, à grand regret, de cette caverne aux trésors. Un petit passage express à la boutique du musée, visite éclair du show room et hop, en route, après avoir photographié du TDI de course…la nouvelle TT et Allroad, et une belle DKW 1000 toute rouge sur le parking visiteur, à côté de ma voiture.

Ah les vacances à la montagne… quelques clichés de la toto par tous les temps… Elle reviendra en Belgique plus sale que jamais. Mais quel plaisir de l’avoir fait. Sur place, visite du Königssee, un des plus beaux lacs d’Europe, et le moins pollué, le tristement célèbre nid d’aigle d’Hitler, pour le panorama et la route d’accès, les mines de sel de Berchtesgaden, la charmante ville de Salzbourg (la frontière autrichienne n’est en effet qu’à quelques pas), qui fête Mozart, quelques balades à pied dans la montagne si verdoyante, le long de superbes cascades, et  chaque soir ce souper si agréable, chez l’habitant, avec un délicieux petit rosé et une vue imprenable sur les montagnes de la région. Qu’on était biennnnnnn.

Pour revenir aux anneaux…à part quelques anciennes 100 type 85, nous n’aurons croisé aucune Audi de plus de 10 ans.  Le quattro est bien entendu à l’honneur dans ces régions où les routes montent fréquemment à du 24%. En hiver, on imagine que c’est bien pratique pour rentrer chez soi !

Voili voilà un peu de nos récentes aventures avec les 4 anneaux.

Patrick

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