Les 100 ans… « Horch-ein Audi »: Audi Museum Mobile 18/07/2009

Mon Dieu qu’il est difficile de parler d’une histoire qu’on ne connait pas bien. Voilà un exercice à la fois passionnant et difficile!

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Afin de vous présenter un article avec un minimum d’erreurs (soyez indulgents à mon égard), il a donc fallu chercher, vérifier, apprendre à reconnaitre chacune des anciennes Audi dont nous allons parler. Les 100 ans de la marque nous obligent à regarder un peu plus loin que notre petit horizon. Je ne regrette pas de m’être porté volontaire pour vous raconter cette visite inoubliable.

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Notre petit groupe des dix, posant devant cette exceptionnelle « Alpensierger »,  s’est-il vraiment rendu compte de la chance qu’il avait de compter 12 anciennes Audi d’avant-guerre à l’étage consacré à l’exposition temporaire du Mobile Museum ? Nous sommes le samedi 18 juillet 2009. Nous avons passé toute la matinée au Donauring.  La pluie a fait son apparition, l’occasion donc d’aller se réfugier à l’abri dans un endroit que certains connaissent bien, mais découvrent à nouveau avec beaucoup de plaisir, puisque ses trésors sont régulièrement renouvelés.

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12 voitures d’avant-guerre, sur deux demi-cercles intérieurs et extérieurs, une présentation conviviale, ludique et originale,  puisqu’agrémentée de bandes dessinées racontant Audi et reprenant les faits majeurs et décisifs de la marque aux 4 anneaux.

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Nous n’allons pas vous relater toute l’histoire des 4 anneaux. Vous la connaissez sans doute déjà, et puis d’autres articles y ont bien souvent fait allusion.
Mais tout de même, puisque la particularité de cette exposition temporaire nommée « Horch, ein Audi », présente de jolies planches de BD, passons en revue les évènements marquants sur la ligne du temps, en partageant avec vous, pour la première fois,  les anecdotes de ces splendides voitures présentes au niveau 1 du musée.

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Horch… Audi… Ecoute


August Horch était avant tout un ingénieur passionné, doué et inventif. Ses qualités commerciales étaient par contre moins développées. C’est sans doute pour cette raison qu’il finit par quitter en 1909 la société qu’il avait lui-même installée à Zwickau en 1902, en raison de conflits de plus en plus minants avec la direction commerciale.

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Mais notre August Horch était un homme connu, respecté, disposant de nombreuses relations amicales et entourés d’investisseurs prêts à le suivre dans la création d’une nouvelle société, qui verra le jour quelques semaines seulement après sa démission. Horch étant une marque déposée au registre commercial de Zwickau, il a donc fallu trouver un autre nom… Une brillante idée vint d’un étudiant, fils d’un des associés de August Horch, qui proposa la traduction latine du mot Horch…  « écoute » en français…  et en latin… tout simplement  « Audi », qui vit le jour pour la première fois le 25 avril 1909, soit il y a 100 ans !

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L’affiche de l’exposition montre d’ailleurs un chauffeur écoutant le moteur de l’Audi.

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Au programme de la nouvelle société Audi, construire de bonnes voitures, puissantes. En parcourant par ordre chronologique l’exposition temporaire, découvrons les perles rares qui brillent pour nous en ce denier jour de l’exposition des 100 ans au Mobile Museum. Nous arrivons donc encore juste à temps pour immortaliser quelques bijoux inestimables

Audi Type A de 1911

Voici devant vos yeux ébahis la plus ancienne de toutes les Audi au monde. Il s’agit de la 78ième voiture type A à avoir été construite à Zwickau.
Rendez-vous compte que cet engin, propriété du Musée National Technique de Prague,  était déjà capable, à l’époque, avec son moteur 2600 cc 4 cylindres en ligne développant 22ch, d’atteindre une vitesse de 75km/h.

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La type A fut produite de 1910 à 1912 et le volant était bien entendu à droite (On en reparle plus bas).  Inestimable patrimoine de la marque, cette voiture, comme toutes celles que nous allons admirer, en a vu de toutes les couleurs.

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En cette première moitié de XXième siècle, avec les deux guerres mondiales et la crise économique, financière et sociale,  les temps sont difficiles et sans merci pour toutes ces automobiles, qui finiront souvent détruites aux champs de bataille, lors de bombardements ou usées à la corde,  remportée comme trophée de guerre par les vainqueurs.

Audi type E de 1913 et 1924

Ce modèle était fort célèbre à l’époque. Il fut présent sur les chaines de production de Zwickau très longtemps, soit de 1911 à 1924. Une « Tourenwagen » de chacune de ces années est d’ailleurs exposée ici au musée, la première génération et la dernière en quelque sorte.

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Durant 11 ans, bien que produisant toujours la même voiture, de nombreuses améliorations furent apportées à ce châssis long, de style Torpedo.  Les photos en témoignent d’ailleurs !

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Radiateur plat pour la première série, radiateur coupe vent pour la dernière série, fort à la mode en Allemagne.
Avec son moteur d’une cylindrée de 5700 cc, on en sortait 50 ch à moins de 2.000 t/min.

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Le modèle de dernière génération est un cabriolet 4 portes de 1923/1924, appartenant au musée de Mulhouse. Voyez sa plaque d’immatriculation… Il a toujours été exposé en état d’origine, certes, mais dans son jus, ayant bien vécu, conservé ainsi depuis longtemps, mais non restauré pour des raisons financières. Audi va donc proposer une participation financière conséquente au musée qui abrite la collection des frères Schlumpf, une des plus belles au monde, pour restaurer cet engin d’une rareté absolue. Quoi de plus normal, en échange, de la retrouver pour quelques mois à Ingolstadt.

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Il va falloir en traverser des couches successives de peintures pour découvrir sur ce Torpedo cabriolet 5 places la couleur d’époque choisie par l’acheteur, un joli bleu foncé. Plus aboutie au niveau équipement et confort que la première type E de 1913 exposée ici, cette voiture, avec ses 55ch,  a déjà son démarreur électrique et des freins sur les 4 roues. Sa vitesse avoisinait les 100 km/h et sa consommation de plus de 20 l/100km tout de même n’était qu’un détail pour l’époque. Et oui ! 🙂

Audi type C 14/35CH de 1919

La type C fut produite de 1911 à 1925 à raison de 1116 exemplaires. Il fallait quelque 1300 heures de main d’œuvre pour la fabriquer. La jaune que vous voyez en photo est une Phaeton offener Tourenwagen de 1919.

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Aussi nommée l’Alpensierger, la type C, avec ses 3560 cc et 4 cylindres répartis en deux blocs, a été personnellement conduite par August Horch, qui l’utilisa pendant la première guerre mondiale comme voiture quotidienne. Ce modèle remporta, avec seulement un moteur monté pour la course à 40 ch,  pas moins de 3 victoires successives en 1912, 1913 et 1914 lors de la course d’endurance la plus renommée de ces années, « der österreichischen Alpenfahrt », dont la dernière coupe fut remportée à peine quelques semaines avant la déclaration de la première guerre mondiale.

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Ce triple exploit, lors de parcours de plus de 2200 km,   permit à l’équipe Audi de ramener à Zwickau cette étonnante coupe, véritable oeuvre d’art à elle toute seule, en reconnaissance de la prouesse sportive.

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Pour rappel, il s’agissait d’une propulsion, avec un embrayage conique en cuir devant régulièrement être entretenu avec de la graisse de cerf !
Il exista également une version camionnette de la célèbre type C, appelée type Ct.

Audi type K à partir de 1921

Sortant de la première guerre tant bien que mal, Audi (qui produira des grenades, lance mines, engins militaires sur chenilles et blindés) va tout d’abord relancer ses lignes de production avec des modèles d’avant-guerre, pour le tout public.

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Premier modèle de série d’après guerre 14-18, présentée au Berlin Motor Show de 1921, l’Audi type K avait la particularité de ramener le volant à gauche et le levier de changement de vitesse au centre! Plus complexe, elle exigeait pas moins de 4000 heures de travail. Son moteur? Un 4 cylindres de 3560 cc et 50ch

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Même si l’inflation touche l’Allemagne, le boom automobile continue de plus belle. Sans doute ceux qui possèdent de l’argent, qui vaut de moins en moins, souhaitent-ils le dépenser dans des biens matériels et tangibles, comme une voiture.

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Exporter des Audi à l’étranger est un avantage, les prix étant compétitifs par rapport à la concurrence,  tout en offrant des voitures robustes et de qualité.

L’année 1922

Audiwerke AG lance un concours pour changer l’emblème de la marque. Pas moins de 150 propositions sont introduites. Ce sont les designers Arno Drescher et Hermann Gilbert qui remportent la donne.

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Le 6 juin 1923, on enregistre le « 1 » comme nouveau logo officiel d’Audi, traduisant par excellence la nouvelle philosophie d’Audi.

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Good times, they come and they go…

Par contre, entre 1924 et 1927, le nombre de travailleurs chez Audi va passer de 873 à 292  personnes. Seulement 92 voitures sortiront de l’usine en 1927. La fatale crise approche à grands pas. L’Allemagne vit des temps difficiles, et les troubles économiques et sociaux vont engendrer la pire des politiques que nous connaitrons par la suite !

Audi type M de 1924

Présentée au salon de Berlin de 1923, cette voiture va roder un nouveau moteur 6 cylindres de 4655cc  70ch. Une véritable attraction à cette époque, le nec plus ultra du savoir-faire allemand, même si la demande pour ce petit bijou restera faible et va accélérer la descente aux enfers pour Audi, qui va perdre sa rentabilité pour longtemps. En effet, dans une Allemagne fragilisée par une délicate situation financière persistante, il s’agissait d’une des plus onéreuses voitures allemandes de ces années (22.300 Reichmark).

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Luxueuse, cette Audi, produites à 228 exemplaires de 1924 à 1928, bénéficie de pas mal de progrès technique appréciable, que vous pouvez découvrir grâce à l’originale présentation de vues sectionnées.

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Notons par exemple ses freins sur chacune des 4 roues, le filtre à air avec  ventilation à l’intérieur de l’habitacle, son bloc moteur en alliage léger avec arbre à cames en tête qui lui permet d’atteindre 120km/h malgré ses 2400 kgs.
Il reste 2 Audi type M connue au monde, à ce jour.

Audi type R « Imperator » de 1929

Arborant fièrement le chiffre 8 sur sa calandre, et le chiffre 1 avec thermomètre intégré sur le radiateur, dotée d’un capot moteur en aluminium, cette majestueuse voiture, seule survivante de son espèce,  a connu un heureux destin. La seule qui reste au monde, dont la restauration fut terminée en 2003, après deux longues années de soins intensifs, et qui affiche clairement ses ambitions de puissance. 8 cylindres en effet, développant 100 ch.

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Elle coutait 16.000 Reichsmark, une véritable fortune.

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Découverte à la fin des années 90, Audi Tradition s’en porta acquéreur. Dans un triste état, malgré le moteur qui tournait toujours,  il était presque impossible de déterminer sa couleur d’origine, tant elle avait  du connaitre de propriétaires successifs. Imaginez… Pourquoi dès lors nous apparait-elle aujourd’hui dans ce vert olive qui hésite avec le brun? Tout simplement grâce à quelque fragments de peintures, ou devrais-je dire quelques pigments verdâtres qui ont été découverts autour d’un phare et qui laissèrent croire aux restaurateurs, après de multiples recherches et études de documents et archives d’époque , que c’était plus que probablement la couleur d’origine de sa robe. Fou, non ?

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Il restait à savoir quelle carrosserie lui offrir. A l’époque, personne ne l’ignore, notre importateur distributeur belge D’Ieteren en était le spécialiste pour notre pays, les voitures  avec châssis + moteur uniquement étaient livrées chez un carrossier spécialisé qui réalisait le type de carrosserie retenu par l’acheteur. Du sur mesure ! Audi tradition optera finalement pour cette beauté … en configuration ouverte.

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Ce moteur de 4900 cc voit le jour 1 an seulement après l’abandon du vieux 4 cylindres par la marque. Les ventes resteront timides en raison de la crise économique qui va éroder sérieusement les grandes fortunes mondiales. On la nommera Imperator. Elle fut produite de 1927 à 1929 à 145 exemplaires, pas de quoi sauver Audi de la faillite qui guettait la firme. DKW et son dirigeant, Monsieur Rasmussen vont devoir se porter au chevet d’Audi. On en reparle tout de suite

Audi type SS ou Zwickau de 1929 à 1932

Une voiture de catégorie moyenne, un peu considérée comme celle qui va succéder à la type R et produite à environ 400 exemplaires. Le 8 cylindres 5130 cc de 100 ch, en provenance des usines de Detroit que Rasmussen avait racheté en 1927, usines amériacines qui étaient spécialisées dans les moteurs 6 et 8 cylindres, est donc offert à l’Audi Zwickau en 1929, année du sauvetage de Audi par DKW d’ailleurs.

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100 ch à 3000 tours/min, et une vitesse de pointe de 120km/h tout de même, en 4ième vitesse. Freins hydrauliques aux 4 roues, disponibles en 4 portes, cabriolet ou… limousine. Oh la vache! 🙂

Audi type P de 1931

On a bien failli ne plus pouvoir contempler ce modèle que sur photo. En effet, cette petite Audi a complètement disparu de la circulation durant des décennies. Pas le moindre espoir de retomber sur une survivante, jusqu’au jour où on découvrit, dans une grange à Ludwigsburg, cette voiture qui rendit de bons et loyaux service à son dernier propriétaire, un maire allemand, jusqu’en 1955.

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Quelle découverte, après un long dodo de plus de 50 ans, oubliée de tous ! Inutile de vous dire qu’on s’empressa de la restaurer.

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Sur un châssis DKW aussi, et dotée d’un moteur 2 temps de 1122 cc, d’origine Peugeot, développant 30 ch, on retrouve une autre Audi typ P qui coûtait 3000 Reichsmarks et qui  vit le jour à l’initiative de J.S. Rasmussen, fondateur de DKW, le sauveur financier d’Audi.

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L’Audi P arborait toujours fièrement le « 1 » sur sa calandre.

Début des années 30, la crise économique fait rage !

Pour éviter la disparition pure et simple de l’industrie automobile allemande, le 29 juin 1932, une fusion est annoncée entre DKW, Audi, Horch et Wanderer et débouche sur la création de l’Auto Union AG, basée à Chemnitz. Les 4 anneaux entrelacés deviennent le symbole de l’union indissociable des 4 fabricants:

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Chez DKW, les petites voitures et les motos

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Chez Wanderer, le modèle de moyenne catégorie

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Chez Audi, on monte encore d’un cran vers des voitures haut de gamme

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Chez Horch, les voitures de grand luxe, au sommet de la pyramide

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Chacun gardera son propre nom en y ajoutant les fameux 4 anneaux !

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Audi Front UW de 1933

Première voiture issue de la fusion, première Audi à traction avant, dotée d’un moteur Wanderer 6 cylindres 1944 cc 40 ch développé par Ferdinand Porsche, appliquant le principe de la traction avant du châssis DKW et sur base d’une carrosserie Horch, assemblé chez Audi, et  présentée au salon de Berlin de 1933.

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Elle fut produite durant 2 années.

Audi 225 Front de 1935

Cette voiture arrive sur le marché en 1934 et est destinée à la demande grandissante pour des voitures généreusement équipées, spacieuses et confortables.

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6 cylindres – 50/55ch ch – 2255 cc, développé par le Professeur Porsche.

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La Front est produite à 2586 exemplaires de 1934 à 1938. Dans le musée, une limousine et un cabriolet  de 1935 se suivent sur le stand.

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Audi 225 Front Special Roadster de 1935 (réplique absente)

Tout de blanc vêtue, elle fut reconstruite à partir d’un châssis original qu’Audi Tradition possédait. Malheureusement, en fin d’exposition, et sans doute fort sollicitée à l’occasion des festivités du centenaire, l’Audi 225 Front Special Roadster, exemplaire unique au monde,  brille par son absence. Si vous allez relire l’article de notre visite à Essen édition 2009, vous pourrez constater qu’elle était sur le stand d’Audi.

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Il nous reste, maigre consolation, quelques photos encadrées, peut-être celles qui ont été utilisées pour faire revivre ce prototype historique qui ne va jamais connaître la production en série.

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Audi 920 de 1939

Le dernier modèle de la gamme Audi avant le déclenchement de la deuxième guerre mondiale, cette voiture est équipée d’un moteur 6 cylindres avec arbre à cames en tête de 75 ch – 3281 cc la propulsant à 140km/h, alors que les autoroutes s’étendent peu à peu  sur l’Allemagne.

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La carrosserie s’inspire des tendances américaines, avec une calandre tout en rondeur. Un grand succès puisque toute la production d’une année est vendue rapidement.

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Produite à 1281 exemplaires, il s’agit d’une propulsion. Pourquoi ce retour en arrière ?

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Tout simplement parce qu’on attendait sur le marché des voitures de plus en plus sportives et rapides. Les connaissances techniques en matière de traction sur les roues avant n’étaient pas assez abouties à l’époque pour permettre de rencontrer l’enthousiasme de conducteurs à la conduite dynamique.

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Regardez la beauté de cette 920, nous amenant à la fin de cette expo, tout en cercle !

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La guerre ! 1940-1945

Comme chez tous les autres constructeurs allemands, on stoppe la production civile de voitures chez Audi, réquisitionnée au profit de l’armement. La quantité va succéder à la qualité. La main d’œuvre qualifiée est devenue inexistante. La deuxième guerre mondiale est déclarée ! Presque tout le patrimoine automobile allemand va disparaitre.

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A la fin du conflit, la majorité des usines du groupe sont démontées et envoyées en Union soviétique. En août 1948, Auto Union AG est définitivement radiée du registre commercial de Chemnitz. Heureusement, les anciens dirigeants fonderont en 1949, à Ingolstadt, l’Auto Union GmbH, reprenant le sigle des 4 anneaux… Tout recommence, doucement mais sûrement !

Hier, aujourd’hui…

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Une histoire passionnante, une exposition à la hauteur du centenaire, vraiment !

Ne perdons pas de vue que le constructeur Audi vient de si loin, et a traversé tant de conflits en tous genres. Connaitre l’histoire et ses méandres nous aide aujourd’hui à encore mieux apprécier les survivantes.

Pat

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