Printanière 2009 : De chapelle en chapelle

2009_04_printa3« Allez en paix; le voyage que vous faites est sous le regard de l’Éternel » (Juges 18;6)

En cette période pascale, nous voici rassemblés, frères et sœurs, pour célébrer le renouveau de la saison Audi-Heritage.  Rendons grâce à ceux d’entre nous qui se présentent ce matin pour entamer le pèlerinage qui, de chapelle en chapelle, nous emmènera des ces murs, érigés à Aulne en bord de Sambre par Saint-Landelin, jusqu’au lac de Barbençon, haut lieu de multiples pêches miraculeuses attestées par les ex-voto déposés dans l’entrée du sanctuaire où nous nous restaurerons.

Accueillons en toute fraternité ceux qui aujourd’hui vont rendre grâce aux quatre anneaux :

Frère Jean-Pierre et Sœur Micheline, venus de leur lointaine abbaye verviétoise avec un Coupé GT toujours aussi fringant dans sa robe vert inari.
Venu d’encore plus loin, des confins de la Somme, Frère Franck exhibe une 80 cabrio, monture qu’a également choisie Frère Arnaud.
Frère Christian, représentant le Prince-Evêque de Liège avec son Coupé GT rouge.
Frère Jean-Louis sur son ur-quattro tout droit sorti de son ermitage au plus profond des bois hutois.
Un autre ermite, ayant pour sa part ses habitudes dans les forêts ardennaises est venu nous rejoindre, j’ai nommé Frère Olivier et son Coupé GT V6 quattro.
Frère Johan et son acolyte sont venus des plaines flamandes avec un Coupé GT blanc.
Le Saint Ordre du Type 44 nous a délégué ses représentants les plus fervents, Frère Thierry et Sœur Andrée pour entonner les célèbres cantiques « Des comme ça, on n’en fait plus » et « Ô contrôle technique, fais descendre sur nous tes grâces » à propos de leur 100 cs quattro noire.
Frère Fabrice nous accompagne pour la deuxième fois avec sa S6 Avant.  Après son premier pèlerinage hivernal, il a répondu à l’appel à renouveler ses dévotions à notre marque favorite et nous l’en félicitons.
Recueillons-nous un instant en évoquant deux cas désespérés que nous recommandons particulièrement à vos prières : Frère Laurent, qui non content d’avoir péché pour la douzième fois au moins, vient nous soumettre à une de ces insupportables tentations dont il a le secret avec une superbe 100 S4 blanc nacré, et frère Christian, qui a bien essayé de résister en prenant un soin jaloux d’une pauvre Ford Escort, mais a craqué à l’appel du KV monté dans un Coupé GT bleu.  Frère Patrick s’efforcera toute cette matinée de maintenir Frère Laurent dans le droit chemin, tâche harassante pour laquelle il bénéficiera d’une indulgence plénière.  Que la force soit avec lui, il en aura besoin !
Accueillons ceux qui, pour la première fois, vont prendre leur bâton de pèlerin et nous accompagner : Frère Manu, lui aussi liégeois et son Coupé GT V6 quattro, ainsi que Frère Jean-François et Soeur Eve, venus de Villers-la-Ville en Coupé GT quattro.  Mentionnons enfin un invité de marque en la personne du Révérend Père Michel sur A4 Avant, dont le moindre mérite n’est pas de nous avoir donné son fils pour rassembler les passionnés que nous sommes.
Et enfin, ayons pitié de notre frère Christophe l’hérétique car il ne sait pas ce qu’il fait, égaré dans l’adoration d’une idole à trois branches.  Prions ensemble au cours de cette matinée afin qu’il prenne conscience qu’il emprunte une fausse route.

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Et que les brebis qui s’égareraient entre deux chapelles n’aient aucune crainte : les bons pasteurs ne les abandonneront pas.  Demandez à Proximus d’intercéder en votre faveur auprès de Jacques et son ur-quattro verte et Etienne et sa 100 type 43 rouge, et vous serez exaucés.  En effet, il est écrit : « Car celui qui me trouve a trouvé la vie, et il obtient la faveur de l’Éternel » (Proverbes 8;35).

Le décor étant planté, il ne reste plus qu’à regarder partir les pèlerins.  Pour ceux qui n’y étaient pas, il faut savoir qu’au cours de la balade du matin, les participants devaient repérer les chapelles, potales et calvaires rencontrés le long de la route.  Et ce n’était pas rien, il y en avait pas moins de 37, depuis la niche creusée dans un mur de ferme jusqu’à l’imposante construction en pierre du pays.  Il y avait aussi la partie touristique.  Au premier arrêt, Jean-Pierre et Micheline décidément très forts découvrent que le verso du panneau décrivant le panorama sur Lobbes est intact et facilement lisible, ce que deux reconnaissances n’avaient pas permis de remarquer.  Au deuxième arrêt, la portelette compte un garde en plus de Saint Landelin et Saint Ursmer comme le fait justement remarquer Franck.  Ben oui, il faut bien récolter quelques souvenirs en images, mais à vrai dire la réponse à la question du quiz ne prévoyait pas de troisième gardien.  Le troisième arrêt aura une partie folklorique imprévue, les gilles sont de sortie et se garer pour accéder au panneau près de l’écluse n’est pas une sinécure.  Un riverain en profite pour faire le tour et tirer le portrait de nos Audi, alors que nous pensions le déranger en encombrant les abords de son trottoir !

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Quelques chapelles et kilomètres plus loin, nous longeons le château de Solre sur Sambre, ouvrage médiéval construit au XIVe siècle pour défendre la frontière à proximité d’une des nombreuses enclaves de la Principauté de Liège.  C’est ensuite l’entrée en France par un petit chemin perdu au milieu des campagnes.  Une petite marche à descendre et nous voici à Jeumont où débute la partie plus roulante du parcours : des départementales tranquilles où il fait bon rouler.

On perdra finalement peu de monde, et chacun arrivera à bon port au lac de Barbençon, parfois par des voies détournées, merci le GPS.  Les épreuves de la matinée sont terminées, chacun a bien mérité un petit apéritif.  Difficile cependant de convaincre nos pèlerins du matin de se mettre à table, un timide soleil pointe au coin de la brume et on fait le tour des voitures, des dernières nouvelles, chacun a tant à raconter depuis l’hivernale.  C’est ça aussi l’esprit de nos sorties : la joie de se retrouver dans la bonne humeur.

Après de réconfortantes boulettes-frites, notre cortège se remet en route en direction de Marcinelle.  Une faille du road-book expédie tout le monde à Jamioulx comme de vulgaires échevins carolos.  Non mais, ils sont innocents !  Heureusement, après un petit moment de flottement, les Audi reprennent la bonne voie pour finalement arriver au Bois du Cazier.

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Entrant par l’étonnante salle des pendus, nous découvrons le musée de l’industrie et ses machines à vapeur, dynamos et pièces de laminoir, ainsi qu’un aperçu de la condition des ouvriers.  C’est ensuite le passage par les puits où on se rend compte de l’exigüité des cages par lesquelles les mineurs descendaient.  Et on a peine à imaginer qu’il soit possible de travailler dans les conditions qui sont décrites, dans la chaleur, le bruit et la poussière.

La salle des machines décrit ce qu’était la vie de ces hommes, rappelle le contexte de la bataille du charbon et retrace le déroulement des journées d’août 1956, depuis le déclenchement de l’incendie à 975 mètres sous terre jusqu’aux dernières explorations, alors que jour après jour l’espoir de retrouver des survivants se réduisait à espérer un miracle.  A la sortie, les 262 plaques d’identité des victimes rappellent que les chiffres cachent une terrible réalité humaine.  L’extraction reprendra peu après, et le charbonnage fermera définitivement ses portes en 1967.

La journée se terminera par la mise à l’honneur de ceux qui se sont le mieux tiré de la balade du matin, et rendez-vous est déjà pris pour l’estivale du 21 juin prochain.

Etienne « Le Titien »

Nous voudrions adresser un merci spécial à la Taverne-Restaurant « Le Bief du Moulin », au pied de l’abbaye d’Aulne, pour l’accueil sympathique à une heure aussi matinale.  Ils ont en effet ouvert et préparé la table café-jus d’orange spécialement pour nous, pour un prix tout-à-fait démocratique qui plus est.

Photos reconnaissance :

Photos Thierry :

Photos Patrick :

Photos Christian Liège :

Photos Jacques :

Photos Christian (Berry) :

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