« Envie de tester la nouvelle Audi A1? »
C’est le genre de chose qu’il ne faut pas me demander deux fois…
Comme stipulé dans l’email, je me rends chez mon « concessionnaire habituel » pour prendre rendez-vous. Je parviens à éluder l’invitation d’un vendeur à une « car configuration » en sa compagnie… Je veux mon essai!
Plus de place le weekend avant fin décembre? Qu’à cela ne tienne, j’irai en semaine! Ce vendredi? OK! Quel moteur? Boh, le plus gros! 😉
Après avoir montré patte blanche et encodé toute ma vie dans le système, je reçois une feuille de confirmation pour mon heure d’essai à EK.
Le jour venu, je me décide à m’y rendre en urquattro, histoire de comparer de près ces 2 générations de près de 30 ans d’écart.
Pour moi qui ne roule qu’en ancienne ou en diesel moderne, ce 1.400 TFSI sera une découverte.
Arrivé à Erps-Kwerps (EK pour les intimes), le spectacle commence immédiatement dès le parking visiteurs, d’où émerge une Testarossa écarlate, mais aussi une petite 90 des familles bien entretenue…
Le show-room est spacieux, et les modèles présentés plutôt inhabituels, comme cette TTRS ou ce Q7 V12.
Je me présente à l’accueil, bien à l’heure (pour une fois : on se demande pourquoi!). Là, rebelote : papiers, et photo par webcam, svp. Comme à l’aéroport, mais ils n’ont quand-même pas fouillé mon sac… Signez ici. Pas de franchise en cas d’accident? Sympa!
Le vendeur m’accompagne à travers le garage vers l’extérieur, où je découvre celle qui va être mienne pendant une heure… Toute belle, noire avec finition sport. Le temps de m’expliquer le fonctionnement de la boîte S-tronic (« le S, c’est la même chose que le D« …) avec palettes au volant, et je prends congé.
La traversée du parking me donne l’occasion de voir une RS5 pour la première fois, mais aussi une A8, une S5 cabrio (miam) et une TTRS, dont je soupçonne l’essayeur d’être le propriétaire de la Testarossa.
Passé la grille anti-chars de l’entrée, le lancement sur la Nationale me permet de me faire une première idée du moteur. Et de la boîte. Tu appuies : ça avance. Vite, très vite même me voilà à plus de 80 sans m’en rendre compte. Les vitesses passent en douceur, sans aucun à-coup, et… sans sensation. Je dois regarder le compteur pour me rendre compte à quelle vitesse je roule : le moteur ne fait presque aucun bruit et le mode « D » ne pousse pas dans les tours.
Je prends la première sortie vers un peu de verdure et je m’arrête pour admirer la bête.
Extérieurement, l’unanimité est presque entière sur sa ligne, et chaque détail se laisse admirer.
Assis à l’intérieur, rien ne signale qu’on se trouve dans une « petite » voiture : l’espace est large, le pare-brise bien en avant, et la présentation luxueuse. La position de conduite est parfaite et le tableau de bord gratifiant.
Ouverture du coffre : Ah, euuuh, oui, c’est donc de là qu’elle est petite… Avec la batterie à la place de la roue de secours…
Après la séance photos, je reprends le volant pour un essai un peu plus « poussé ». Je vais tester ce mode « S » qui ne m’a pas été expliqué 😉 ainsi que les palettes.
Alors zou, petit démarrage pour quitter mon champs et m’insérer sur la route. Ah, là, on entend mieux le moteur, il monte à toute vitesse jusqu’à la zone rouge, mais les changements sont toujours aussi doux.
Petit déplacement latéral du levier pour enclencher les palettes, et me voici comme Schumi dans sa Ferrari… Sauf que c’est pas très marrant : on n’y gagne rien à l’accélération, et le frein moteur est plutôt faiblard… Je remets vite le levier en position « Auto » pour la suite du parcours. Petit test de freinage à partir de 50 à l’heure : Gnnn, ça accroche! Moins de 10m pour m’arrêter. Pas mal. Je referai le test avec la UR tout à l’heure…
Mais la sensation la plus plaisante est l’impression de coller à la route et les réactions (tenue de cap, virages) de « grande ». On est dans du « lourd ». Il faut dire aussi que je compare à la Polo de 95 de ma soeur…
Pour conclure, mon impression est bien sûr positive, cette auto est un concentré de savoir-faire et on est bien au volant d’une Audi (contrairement à la BMW série 1 d’après ce que j’ai lu). Mais elle me rappelle aussi pourquoi je préfère rouler en ancienne : à performances égales (par rapport à mon Coupé KV), les sensations sont gommées et il faut être attentif au tachymètre pour savoir où on en est.
En chemin, je croise sa concurrente directe mise sur piédestal : l’occasion de quelques photos comparatives.
Et maintenant, les photos :
Cet essai m’a donné l’idée d’un comparatif entre les caractéristiques de ces 2 voitures, mais aussi du coupé type 85, dont les performances se rapprochent plus.
Audi A1 2010 Audi coupé 1985 Audi quattro 1982
4 cylindres en ligne 16S Moteur 5 cylindres en ligne 5 cylindres en ligne 10V
Injection directe turbo Injection Injection turbo intercooler
Transversal Position Longitudinal Longitudinal
1390 Cylindrée(cm³) 2226 2144
122 (5.000) Puissance (ch) (1/min) 136 (5.700) 200 ch (5.500)
90 Puissance (kW) 100 147
87,77 Puissance (ch/l) 61,1 93,28
200 (1.500 à 4.000) Couple (Nm) (1/min) 186 (3.5000) 285 (3.500)
roues avant Transmission roues avant intégrale permanente
6V Boîte 5V 5V
Dimensions
3954 Longueur (cm) 4421 4404
1740 Largeur (cm) 1682 1723
1416 Hauteur (cm) 1376 1344
2469 Empattement (cm) 2525 2524
1140 Poids (kg) 1200 1260
Performances
9,34 Poids/Puissance 8,82 6,3
8,9 0 à 100 km/h (s) 8,6 7,1
203 Vitesse de pointe (km/h) 202 222
Consommation (l/100km)
4,4 interurbain 7,3 8,3
6,8 urbain 13 14,3
5,3 moyenne 9,1 10,9
124 Rejet de CO2 (g/100km)
28 000,00 Prix de base (€ actualisé) 29 000,00 68 000,00
7,5x17 Jantes 6x14 8x15
215/40/17 Pneus 185/60/14 215/50/15
Il est intéressant de voir que si les performances sont équivalentes, la plus grosse différence réside dans le consommation, réduite de moitié.